Le Jumping de Crans Montana a … sauté !

 

On vous en dit plus…. :

 

Oui, plus d’hypothèses, et tant de coïncidences…

 

La première est celle d’une inflation de dépenses au sein de l’ACCM, commençant à préoccuper les Communes. Il fallait stabiliser.

 

Ensuite il faut établir des choix. C’est le rôle des politiques : tailler et trancher. Jamais facile, toujours utile, usine à fabriquer les déceptions, mais indispensable.

 

L’impatience

 

Le Jumping s’est construit pas à pas. Avec un budget frisant les 2 millions et un événement de classe internationale, on ne dort pas bien tous les jours en étant organisateur. Certes les lieux étaient devenus trop exigus, le public très… privé, et le grand public un peu absent (faute de promotion locale éclairée). Mais un concours hippique de classe internationale à la montagne ne se réalise pas en un jour.

 

Tailler n’est pas gérer

 

Alors quand les cost-killers prennent le manche, ils jettent. Ils auront sans doute oublié de mettre dans leur « grille d’évaluation » la patinoire hier ou les Thermes du Haut Plateau demain…. Avec cela on pourra ajouter toutes les initiatives où figure de l’argent public : Le Régent, Opale, Alaïa, le Golf ou le Ski pour quelques jours sans lendemain. Et dans ces conditions, ne faut-il pas jeter la presse (subventionnée) que les lecteurs fuient ou le théâtre dont les jauges ridicules ne font plus recettes ? Oui, on jette tout, et on priera le public d’aller se faire voir derrière un ordinateur… Ah, au fait, et Crans Montana dans tout çà ? Satellisé ? Digitalisé ?  version no-name, terre inculte, vouée au désert et sans lendemain ?

 

Complaisance

 

Tailler dans les coûts est parfois nécessaire. Cela demande plus de courage que de rapports de consultants aux ordres. On avait déjà vu le département Tourisme de la HES SO mandaté par l’Office de Tourisme (ennemi juré de CMA, pour ceux qui ne sauraient pas) prédire une catastrophe économique majeure causée par la sortie du Magic Pass… On en rit encore tellement la ficelle était grosse. Maintenant ce même département « trouve » la « grille » fatale qui conforte une nouvelle fois ses mandants pour « suivre les recommandations ». Décidément ce département « Tourisme » très « touristique » et docile ne reflète pas l’expertise des HES dans bien d’autres domaines.

 

Sans courage

 

La suppression du Jumping est une erreur politique. Pire encore il a fallu que des politiques viennent se cacher derrière un rideau de fumée pour ne pas afficher leur décision, qui était déjà prise. Il faut pourtant avoir le courage de ses responsabilités quand on est aux manettes, c’est aussi ce qui est regrettable ici.

 

 

Restaurer

 

Les Concours Hippiques sont un sport et un art de très haut niveau. Les accueillir est précieux. Au lieu de regarder cela comme un luxe condamnable, il faut d’abord considérer l’impact d’image sur une population qui contribue pour plus d’un tiers à l’économie et aux budgets du Haut Plateau et qui ne pourra progresser qu’avec ce type d’évènements, très covid compatible au demeurant car de plein air.

 

A quel prix

 

Et quand on parle de budget (ici 300 000 chf de subventions) il faudrait peut-être s’interroger sur d’autres budgets et d’autres impacts : Le Haut Plateau c’est 11 200 habitants dont 3 à 400 forfaitaires, 30 000 résidents secondaires (R2) dont il ne serait pas inutile de satisfaire leurs appétits, mais seulement 2500 chambres hôtelières soit 5000 personnes (« touristes » ) en capacité, plus grâce à quelques 1000 places de parking 2000 touristes à la journée. Pour ces 2 dernières catégories nous avons un Office du Tourisme au budget de 9 millions par an (copieusement alimenté par la taxe de séjour) avec 35 personnes à plein temps. Vous apprécierez.

 

On oublie

 

Régler de vieilles querelles qui oppose la « station famille » et la « station internationale » sous prétexte de « grilles de sélection » alors que la vengeance dégouline sur des espaces trop privatisés par ceux qui font l’objet d’une haine éternelle par d’irréductibles clans, est totalement dérisoire.

 

Et on repart

 

Remettre le dialogue en marche. Trouver des solutions avec un enracinement plus profond. Choisir un espace plus conforme à l’événement (l’arrivée de la Nationale ?). Prendre la crise Covid comme une excuse pour l’interruption. Et penser au futur, à 2022 et à la dimension « authentique »  qui assurera l’avenir de la station.

 

Mesdames, Messieurs, au travail !

 

Jean Metz

Décembre 2020

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