AU NIVEAU NATIONAL, LES REMONTÉES MÉCANIQUES ONT PERDU 24% DE LEUR CHIFFRE D’AFFAIRES, MAIS CETTE PROPORTION GRIMPE PARFOIS PLUS HAUT.
AU-DELÀ DE 30%, SUR UNE ANNÉE COMPLÈTE, LES SOCIÉTÉS PEUVENT DÉSORMAIS RECEVOIR DES AIDES À FONDS PERDU. DÉBUT MARS, LE CONSEIL D’ETAT VALAISAN A DÉCIDÉ D’ÉLARGIR LES SUBVENTIONS POUR LES CAS DE RIGUEUR À TOUTES LES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ. SI L’ÉVÉNEMENTIEL ET LES VOYAGISTES POUVAIENT DÉJÀ DEMANDER CES AIDES, POUR LES REMONTÉES MÉCANIQUES, C’EST NOUVEAU.

A LIRE AUSSI: CORONAVIRUS: LES REMONTÉES MÉCANIQUES EN DIFFICULTÉ MALGRÉ LES VACANCES DE FÉVRIER

30% DE PERTE

SI LA DEMANDE EST ACCEPTÉE, UNE SOCIÉTÉ POURRAIT TOUCHER AU MOINS 15% DE LA PERTE DE CHIFFRE D’AFFAIRES PAR RAPPORT À LA MOYENNE DES ANNÉES 2018 ET 2019. PORTES DU SOLEIL SUISSE A DÉJÀ DÉPOSÉ SON DOSSIER. «NOUS SOMMES DOUBLEMENT IMPACTÉS. IL Y A LE MANQUE DE CLIENTÈLE ÉTRANGÈRE ET, AVEC LA FERMETURE DE LA PARTIE FRANÇAISE, NOUS SOMMES AMPUTÉS DES TROIS QUARTS DE NOTRE DOMAINE», EXPLIQUE ENRIQUE CABALLERO, PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.

A CRANS-MONTANA, LES REMONTÉES MÉCANIQUES (CMA) ENVISAGENT AUSSI DE FAIRE UNE DEMANDE, MAIS LES RÈGLES SONT ENCORE FLOUES. «L’ETAT PARLE D’UNE PÉRIODE DE RÉFÉRENCE DE DOUZE MOIS ET TOUT DÉPEND DE CE QUE L’ON CONSIDÈRE. SI ELLE S’ÉTEND PLUTÔT SUR 2021 QUE SUR 2020, ALORS NOUS SOMMES ÉLIGIBLES», EXPLIQUE MAXIME COTTET, DIRECTEUR DE CMA.

A GRIMENTZ-ZINAL, OVRONNAZ OU VERBIER, LES DIRECTEURS DES REMONTÉES MÉCANIQUES ESTIMENT QUE LEUR CHIFFRE D’AFFAIRES SERA SUPÉRIEUR AU SEUIL. NENDAZ-VEYSONNAZ EN EST PROCHE ET ATTEND LA FIN DE LA SAISON.

DISTORSION DE CONCURRENCE?

A CE PROPOS, DANS UN REPORTAGE DE LA RTS, LE DIRECTEUR DE SAAS FEE A PARLÉ DE «DISTORSION DE CONCURRENCE». «CERTAINS SE SONT DONNÉ DE LA PEINE POUR ÉCONOMISER ET DIMINUER LA PERTE ET D’AUTRES TOUCHERONT DE L’ARGENT PUBLIC», A PRÉCISÉ SIMON BUMANN.

LA CRITIQUE EST BALAYÉE PAR UNE PARTIE DE LA CONCURRENCE. «RATIONALISER LES COÛTS, TRAVAILLER À FOND ET PRUDEMMENT, C’EST EXACTEMENT CE QUE NOUS AVONS FAIT», RÉPOND ENRIQUE CABALLERO. «EN TEMPS NORMAL, JE NE SUIS PAS EN FAVEUR DES AIDES ÉTATIQUES, MAIS C’EST UNE SITUATION EXCEPTIONNELLE ET BEAUCOUP D’EMPLOIS SONT EN JEU», AJOUTE LAURENT VAUCHER, DIRECTEUR DE TÉLÉVERBIER.

LE CAS DE CRANS-MONTANA SOULÈVE AUSSI DES CRITIQUES. LA SOCIÉTÉ FAIT PARTIE D’UN GROUPE QUI VIENT D’ANNONCER VOULOIR INVESTIR 75 MILLIONS DANS L’IMMOBILIER. OR, D’APRÈS LES CRITÈRES DE L’ETAT, ELLE POURRAIT TOUCHER PLUS D’UN MILLION D’ARGENT PUBLIC. «L’ETAT FIXE DES CRITÈRES ÉGALITAIRES, MAIS CE N’EST PAS À LUI DE S’IMMISCER DANS LA GESTION DES SOCIÉTÉS. NOTRE ACTIONNAIRE INVESTIT DANS UNE AUTRE ENTITÉ DU GROUPE.»

CRITÈRES À PRÉCISER

POUR L’INSTANT, TOUS LES CRITÈRES NE SONT PAS ENCORE CONNUS. LA FIXATION DU PLAFOND MAXIMAL ET LA DURÉE COUVERTE PAR L’AIDE ACCORDÉE SONT PAR EXEMPLE À PRÉCISER. LE CANTON SOUHAITE COMMUNIQUER COURANT AVRIL SUR LES MODALITÉS DÉFINITIVES, SELON ERIC BIANCO, CHEF DU SERVICE DE L’ÉCONOMIE, DU TOURISME ET DE L’INNOVATION. «NOUS NOUS DEVONS DE TENIR COMPTE DES MODIFICATIONS DÉCIDÉES PAR LES CHAMBRES FÉDÉRALES, PUIS LE CONSEIL FÉDÉRAL CAR CELA INFLUENCE DIRECTEMENT LE POTENTIEL DE REFINANCEMENT AUPRÈS DE LA CONFÉDÉRATION DE CETTE AIDE CANTONALE.»