Le chauffage à distance à l’arrêt à Crans-Montana

ENERGIE A Crans-Montana, la construction d’une centrale de chauffe à plaquettes de bois pour le chauffage à distance est suspendue. Le projet n’est pas abandonné. Une fois actualisé, il fera l’objet de nouvelles publications dans le «Bulletin officiel».

C’est sur conseil de la Commission cantonale des constructions (CCC) que la commune de Crans-Montana a décidé de classer la procédure concernant la construction d’une centrale de chauffe à bois. «Il apparaît en effet nécessaire de dissocier matériellement le projet d’équipement de la route d’accès à la zone industrielle et artisanale (au lieu-dit La Montagnette sur le territoire de la commune de Crans-Montana) du projet de construction de la centrale à plaquettes de bois, ces objets étant soumis à de procédures et autorités décisionnelles différentes», explique le communiqué diffusé par la SA Crans-Montana Energie (CME) et la commune de Crans-Montana.

Mise à l’enquête publique en octobre 2017 dans le but de valoriser le bois des forêts avoisinantes et de respecter les exigences de la Stratégie énergétique 2050 votée par le peuple suisse en mai 2017, la construction d’une chaufferie à plaquettes de bois avait provoqué nombre d’oppositions.

Les oppositions deviennent caduques

Le classement de cette procédure de construction rend caduques les oppositions enregistrées. Mais Carlo Clivaz, conseiller communal et président de la CME (dont l’actionnariat est partagé entre les six communes, les triages forestiers, Sogaval et les Forces motrices valaisannes), se défend de toute stratégie visant à éliminer ces oppositions. «Si la CCC ne nous avait pas suggéré de le faire, nous n’aurions pas interrompu la procédure de construction. Mais nous allons en profiter pour actualiser le dossier et prendre connaissance des nouvelles études commandées à des experts indépendants, tant sur l’aspect technique et financier que sur la faisabilité, ou non, d’un chauffage à distance à basse température, une solution prisée par plusieurs opposants.»

9 millions déjà investis

Sur les 27,5 millions budgétisés, près de 9 millions ont déjà été investis dans ce réseau. «CME n’a jamais exigé des communes qu’elles entreprennent des travaux avant la construction de la centrale. Nous avons profité des réaménagements urbains (ouverture des chaussées pour refaire les réseaux d’eau potable notamment), pour préparer les conduites nécessaires à la diffusion de la chaleur», rappelle Carlo Clivaz avant de conclure: «C’est beaucoup d’argent public, notre rôle de politicien est de tout mettre en œuvre pour sauver cet investissement tout en trouvant une solution qui satisfasse la population.»

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