Vendredi 23 aout 2019, 17h30 : la trentaine de membres participants de l’Apach se rassemble à la Fondation Opale autour de l’œil bienveillant du Comité représenté ce soir par Michel et Jean. Le hall résonna bientôt du mot de bienvenue de la fondatrice Bérengère Primat nous invitant à découvrir les œuvres exposées et bientôt commentées, issues de la tradition d’une civilisation qui précède la nôtre de plusieurs dizaines de millénaires. Henri Balladur, chargé de communication et Gautier Schiarini, le directeur de la Fondation ont emboité le pas en nous présentant l’organisation de cette soirée exclusive pour les membres de l’Apach.

La visite guidée et commentée nous permit de découvrir pour les uns ou de redécouvrir pour les autres, cet art aborigène qui même si les œuvres ici sont contemporaines et sur des supports pérennes, représente le leg dont les représentants vivants incarne la mémoire.

L’histoire de ces terres australes, de ces terres en contre-pieds (anti-podos), de ces antipodes remontant au temps où Nouvelle-Guinée Papouasie et Australie ne faisaient qu’une seule terre propulse l’imaginaire européen aux sources des communautés humaines.

Les aborigènes c’est un peuple de plus de 50 millénaires d’histoire qui feraient passer les 2 millénaires et demi de la nôtre – fondée dans la Grèce antique – pour un séjour de courte durée… C’est ainsi que notre curiosité sans relâche s’excite à creuser le temps pour un jour y découvrir de quel monde pouvons-nous bien être.

Nous ne rappellerons pas l’histoire mouvementée de cette terre australe, de celle de ces aborigènes qui surgissent dans nos âmes humaines comme une source de vie, qui ont failli disparaître sous la folie et les balles des nouveaux arrivants, dont leurs coreligionnaires avaient déjà montré par ailleurs l’efficacité de l’élimination dans la prise de possession de nouveaux territoires…

L’art aborigène, dont les œuvres authentiques sont l’incarnation de rituels d’une extrême densité symbolique, et traditionnellement reposant sur des manifestations éphémères, nous parvient ici par l’effort de mémoire et de perpétuation de ses témoins raréfiés par ces deux derniers siècles. Ces œuvres d’art aborigène (qui ne peut être que) contemporain, représentent le témoignage d’un esprit humain aussi riche en représentations mythiques que celui qui anime nos esprits que nous désignons « modernes ». Elles nous interrogent sur le temps et l’origine de l’homme, before time began.

A l’issue d’un apéritif d’après visite offert, un excellent dîner nous fut servi au restaurant l’Opale, dans une géographie toute conviviale sur plusieurs tables de différentes dimensions, propice à une riche convivialité qui a dominé la soirée. Les évènements Apach sont devenus pour tous une priorité dans nos agendas.

 

Jean Metz

jean.metz@lechamayen.org

 

PS : pour ceux qui souhaitent « creuser » le sujet, je ne saurais trop recommander le livre de Georges-Gouven Le Cam « L’Australie au-delà du rêve » publié aux Presses Universitaires de Rennes – avant de revisiter l’exposition de la Fondation Opale et de s’inscrire à l’Association des Amis de la Fondation Opale. www.fondationopale.ch

 

 

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